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Sagesses...

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LE PORTEUR D’EAU


« En chine, un porteur d’eau possédait deux grosses cruches, chacune d’elle pendante aux extrémités d’une solide perche qu’il portait sur ses épaules.


L’une des cruches était fêlée, tandis que l’autre était parfaite et livrait toujours une plaine portion d’eau;

A la fin de la longue marche du ruisseau à la maison, la cruche fêlée arrivait toujours à moitié pleine. Tout se passa ainsi, jour après jour, pendant deux années entières où le porteur livrait seulement une cruche et demi d’eau à sa maison.


Evidemment, la cruche qui était sans faille se montrait très fière de son travail parfaitement accompli. Mais la pauvre cruche fêlée était honteuse de son imperfection, et misérable du fait qu’elle ne pouvait accomplir que la moitié de ce qu’elle était supposée produire.


Après ces deux années de ce qu’elle percevait comme étant une faillite totale de sa part, un jour, près du ruisseau, elle s’adressa au porteur d’eau : « J’ai honte de moi à cause de cette fêlure qui laisse fuir l’eau tout au long du parcours lors de notre retour à votre demeure ».


Le porteur d’adressa à la cruche :

« As-tu remarqué qu’il y avait des fleurs seulement que de ton côté du sentier, et non sur le côté de l’autre cruche ? J’ai toujours été conscient de ta fêlure, et j’ai planté des semences de jolies fleurs seulement de ton côté du sentier et chaque jour, durant notre retour, tu les as arrosées. Durant ces deux années j’ai pu cueillir ces jolies fleurs pour décorer notre table. Si tu n’avais pas été comme tu l’es, nous n’aurions jamais eu cette beauté qui a égayée notre maison ».

LE REGARD QUI NOUS RÉVÈLE

E EE

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville.

Un jeune homme s’approcha et lui dit :
- Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question :
- Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme.

Le vieillard répondit :
- Tu trouveras les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement

la même question.
- Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? Le vieille homme répondit de même :
- Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.
- Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :
- Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
- Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son coeur.

LA LOI DU KARMA


«Quand un oiseau est vivant, il mange des fourmis. Quand l’oiseau est mort, les fourmis le mangent. Le temps et les circonstances peuvent changer à tout moment, ne pas sous-estimer ou blesser quelqu’un dans la vie.


Vous pouvez maintenant être puissant, mais n’oubliez pas que le temps est plus puissant que vous. Il suffit d’un arbre pour faire un million d’allumettes et seulement une allumette pour brûler un million d’arbres. Sois bon et fais le bien !!! »

LE CHEMIN QUE JE N'AI PAS EMPRUNTÉ... (R. Frost)


Deux sentiers s'écartaient l'un de l'autre dans une forêt aux feuilles jaunies, et j'étais déçu de ne pouvoir les parcourir tous deux comme un seul voyageur. Je restai longtemps immobile à regarder l'un s'étirer longuement jusqu'à ce qu'il bifurque dans le sous-bois.


Puis, j'ai choisi l'autre qui me semblait tout aussi beau et qui méritait peut-être davantage le titre de sentier, car il était verdoyant et je voulus m'y engager même si les deux sentiers avaient été foulés presque pareillement par les milliers de pas des promeneurs.


Ce matin-là, les deux sentiers gisaient semblablement enterrés sous des feuilles qu'aucun pied n'avait encore foulé. Oh! C'est alors que je gardai le premier sentier en réserve pour un autre jour! Pourtant, ne sachant comment un sentier mène à un autre, je doutais fortement que j'allais revenir un jour.


Il me faudrait raconter cette histoire avec un soupir dans la voix à des années-lumières d'ici; deux sentiers se séparaient l'un de l'autre dans un bois et j'empruntai le moins fréquenté, et c'est ce qui fit toute la différence.

L'arbre magique qui réalise tous les vœux


Un jour, un homme était en voyage et par hasard il arriva au paradis.


L'homme était fatigué et il s'endormit sous un arbre magique.

Lorsqu'il s'éveilla il avait très faim.


"J'aimerais bien trouver quelque nourriture" et immédiatement, venue de nulle part et flottant dans les airs, une nourriture apparut, une délicieuse nourriture qu'il se mit aussitôt à manger. Une fois rassasié, une autre pensée lui vint:


"Si seulement je pouvais avoir quelque chose à boire..." et comme la prohibition n'existe pas au paradis, immédiatement un vin délicieux apparut.


En buvant son vin dans la fraîche brise du paradis, à l'ombre de l'arbre,

il commença à s'interroger:


"Qu'est-ce qui se passe ? Suis-je en train de rêver ou y a-t'il des fantômes autour de moi qui me jouent des tours ?" …


Et les fantômes apparurent ! Ils étaient féroces, horribles, écœurants. Il se mit à trembler et une pensée lui traversa l'esprit: "Je suis sûr que je vais être tué, ils vont m'assassiner"

et il le fut.

LE GUERRIER DE LUMIÈRE


Avant d'entreprendre un combat Important, un guerrier de la lumière se demande: « Jusqu'à quel point ai-je développé mon habileté? » Il sait que des batailles qu'il a menées autrefois il a toujours retenu quelque chose. Cependant, quantité de ces enseignements l'ont fait souffrir plus que nécessaire.


Plus d'une fois, il a perdu son temps en luttant pour un mensonge, ou a souffert pour des êtres qui n'étaient pas à la hauteur de son amour.


Mais les vainqueurs ne répètent pas la même erreur. C'est pourquoi le guerrier de la lumière ne risque son cœur que pour quelque chose qui en vaut la peine.

L'homme qui avait peur


UN PATIENT déclara à son médecin : « Docteur, je suis sous l’emprise de la peur et cela me prive de toute joie de vivre.»


Le médecin rétorqua:

« Dans mon cabinet, il y a un petit rat qui mange mes livres, lui répondit le médecin. Si je m’acharne à essayer de l’attraper,

il ira se cacher,

et je passerai tout mon temps à le pourchasser.


C’est pourquoi je mets en lieu sûr les livres qui ont de l’importance et je lui en laisse quelques autres à ronger. Ainsi, il reste petit et ne devient pas un monstre.


Redoutez certaines choses et concentrez sur elles toute votre peur.

Ainsi, vous aurez du courage pour le reste. »

NOUS AVONS DEUX CASSETTES


LE MAITRE DIT : « Lorsque nous sentons qu’est venue l’heure du changement, nous nous repassons inconsciemment le film de tous les échecs que nous avons connus jusque-là.


« Et, bien sûr, à mesure que nous vieillissons, la part des moments difficiles l’emporte. Mais, en même temps, l’expérience nous a donné les moyens de surmonter ces échecs et de trouver le chemin qui nous permet d’aller plus loin. Il nous faut aussi insérer cette cassette-ci dans notre magnétoscope mental.


« Si nous ne regardons que le film de nos échecs, nous resterons paralysés. Si nous ne regardons que le film de notre expérience, nous finirons par nous croire plus sages que nous ne le sommes en réalité.

« Nous avons besoin des deux cassettes. »

LE BOULANGER MALHONNÊTE


Il y a plus de 100 ans, vivaient dans un petit village plusieurs artisans. Le boulanger achetait son beurre chez le fermier, qui en retour lui achetait du pain. Un jour le boulanger décida de peser le beurre qu’il venait d’acheter. Il fut très étonné de constater que la quantité avait diminué pour un même prix. Le boulanger en déduit que le fermier l’avait fraudé et il lui intenta immédiatement un procès. Donc, tous deux se retrouvèrent devant le juge.


Celui-ci demanda au vieux fermier :

– Pour peser votre beurre, avez-vous des contrepoids précis afin de bien mesurer ?


– Ah non, Monsieur le juge.


– Mais alors comment faites-vous pour être certain de la quantité que vous avez vendue

au boulanger ?


Le fermier expliqua :

– Voici, lorsque le boulanger a commencé à acheter son beurre à ma ferme, j’ai pensé qu’il était normal que j’achète mon pain à sa boulangerie. Depuis ce jour, j’utilise son pain d’un kilo comme contrepoids pour mesurer le kilogramme de beurre que je lui vends. Conséquemment, ce beurre a exactement le même poids que le pain qu’il m’a vendu.

LE SULTAN


Un jour, le sultan rêva qu’il avait perdu toutes ses dents.


Il se réveilla, effrayé, et fit venir un homme sage pour interpréter son rêve.
« Quel malheur ! dit le sage. Chaque dent perdue représente la perte d’un proche parent de Votre Majesté.
- Insolent ! s’écria le sultan. Comment oses-tu dire une chose pareille ? »


Le sultan appela les gardes et ordonna qu’on lui donne cent coups de fouet. Puis, il exigea qu’on appelle un autre sage,

afin d’interpréter son rêve.
L’autre sage lui dit :
« Majesté, un grand bonheur vous est réservé ! Le rêve indique que vous allez survivre

à tous vos proches ! »
Le visage du sultan s’éclaira et il fit donner au sage une centaine de pièces d’or.


Quand celui-ci sortit du palais, un courtisan lui demanda :
« Comment est-ce possible ? L’interprétation que tu as faite est la même que celle de ton collègue et pourtant, il a reçu des coups, alors qu’on te donne des pièces d’or !
- Rappelle-toi toujours, dit le sage, que tout dépend de la manière dont on dit les choses.

LA COURSE DE GRENOUILLES


Une fois par an, dans le monde des grenouilles, une course était organisée.

Tous les ans cette course avait un objectif différent. Cette année là, il fallait arriver au sommet d’une vieille tour.

Toutes les grenouilles de l’étang se rassemblèrent pour les voir et les encourager.

 

Et la course commença …

Une fois la course engagée, les grenouilles ne croyaient pas possible que les concurrents atteignent la cime de la tour.

 

Et toutes les phrases que l’on entendit furent :

 

« Impossible ! Elles n’y arriveront jamais ! » et on pouvait encore entendre ci et là :

« Leur physionomie ne leur permet pas d’y arriver ! »,

« Elles vont se dessécher avant d’y arriver »,…

 

Les grenouilles commencèrent à se décourager les unes après les autres.

Toutes, sauf quelques unes qui, courageusement, continuèrent à grimper.

 

Et les gens continuèrent à crier :

 

« Vraiment pas la peine ! Personne ne peut y arriver, regarde,

elles ont presque toutes abandonné ! »

 

Et les dernières grenouilles s’avouaient vaincues, sauf une qui continuait de grimper

envers et contre tout.

Seule et au prix d’un énorme effort, atteignit la cime de la tour…

Les autres, stupéfaites, voulurent savoir comment elle y était arrivée.

L’une d’entre elles s’approcha pour lui demander comment elle avait réussi l’épreuve

Et elle découvrit…

Qu’elle était sourde !

LA QUERELLE DES OUTILS


Il y avait dans une menuiserie une étrange assemblée. C’était une réunion d’outils qui essayait d’accorder leurs différences.

 

Le marteau exerça la présidence, mais l’assemblée lui demanda d’abandonner car il faisait trop de bruit et passait son temps à frapper.

 

Le marteau accepta son blâme, mais il demanda que le tournevis soit aussi expulsé. Il dit qu’il était nécessaire de lui donner beaucoup de tours avant qu’il serve à quelque chose.

 

Le tournevis accepta, mais à son tour il demanda l’expulsion du papier de verre. Il dit qu’il était rugueux d’aspect et qu’il avait toujours des frottements avec les autres.

 

Le papier de verre consenti à condition que le mètre soit à son tour expulsé, car il passait toujours son temps à mesurer les autres d’après sa mesure comme s’il était le seul

à être parfait.

 

Le menuisier entra. Il mit son tablier et commença son travail. Il utilisa le marteau, le papier de verre, le mètre et le tournevis. Finalement le bois initial rugueux est devenu

un joli jeu d’échecs.

 

Quand le menuisier sortit, l’assemblée renouvela la délibération.

 

La scie à main prit la parole en disant :

 

« Messieurs, il a été démontré que nous avons tous des défauts, mais le menuisier travaille avec nos qualités. C’est ce qui nous rend précieux. Ne pensons pas à ce que nous avons de mauvais et concentrons-nous dans l’utilité de nos qualités ! »

 

L’assemblée trouva alors que le marteau était fort, que le tournevis unissait avec force, que le papier de verre était spécial pour chasser la rugosité et elle observa que le mètre était précis et exigeant.

 

Ils se sont sentis alors une équipe capable de produire des choses avec qualité.

 

Ils se sont sentis fiers de leurs forces et de pouvoir travailler ensemble.

LES ETOILES DE MER


Un matin, un petit garçon se promenait sur la plage déserte avec son grand-père. Ils entretenaient tous deux une conversation très enrichissante. Le petit garçon était particulièrement curieux de nature et posait plein de questions à son grand-père, doté d’une très grande sagesse.


À toute les deux minutes, le grand-père se penchait, ramassait quelque chose par terre qu’il rejetait aussitôt dans l’océan. Intrigué, après la dixième fois, le petit garçon s’est arrêté de marcher et a demandé à son grand-père : « Que fais-tu, grand-papa ? »

Je rejette les étoiles de mer dans l’océan.


Pourquoi fais-tu cela, grand-papa ?

Vois-tu, mon petit fils, c’est la marée basse, et toutes ces étoiles de mer ont échoué sur la plage. Si je ne les rejette pas à la mer, elles vont mourir parce que dans quelques heures elles sécheront sous les rayons chauds du soleil.


Je comprends, a répliqué le petit garçon, « mais grand-papa, il doit y avoir des milliers d’étoiles de mer sur cette plage, tu ne peux pas toutes les sauver. Il y en a tout simplement trop. Et de plus, grand-papa, le même phénomène se produit probablement à l’instant même partout sur des milliers de plages à travers le monde. Ne vois-tu pas, grand-papa, que tu ne peux rien y changer ? »


Le grand-père a souri et s’est penché, il a ramassé une autre étoile de mer. En la jetant à la mer, il a répondu ceci à son petit fils : « Tu as peut-être raison, mon garçon, mais ça change tout pour celle-là ! »

LE PAPILLON


Un jour, apparut un petit trou dans un cocon; un homme qui passait par là, s’arrêta de longues heures pour observer le papillon qui s’efforçait de sortir par ce petit trou …


Après un long moment, le papillon semblait avoir abandonné, alors que le trou demeurait toujours aussi petit. L’homme – bien intentionné – se dit que le papillon avait fait tout ce qu’il avait pu pour essayer de sortir et qu’il ne pouvait plus rien faire d’autre.

Il décida alors d’aider le papillon. Il prit un canif et ouvrit le cocon. Le papillon sortit aussitôt. Son corps était maigre et engourdi; ses ailes étaient peu développées et bougeaient à peine.


L’homme continua à observer, pensant que, d’un moment à l’autre, les ailes du papillon s’ouvriraient et seraient capables de supporter son corps pour qu’il prenne son envol.


Il n’en fut rien! Le papillon passa le reste de son existence à se traîner par terre avec son maigre corps et ses ailes rabougries. Jamais il ne parvint à voler.


Ce que l’homme, avec son intention d’aider et son geste de gentillesse ne savait pas, c’est que le papillon attendait le moment où il serait assez fort pour réussir “sa sortie” et que l’effort qu’il devait faire pour passer par le trou étroit du cocon transmettrait à son corps et à ses ailes un liquide lui permettant de pouvoir voler. C’était le moule à travers lequel la vie le faisait passer pour grandir et se développer.

L'ÂNE TOMBÉ DANS LE PUIT


Un jour, l’âne d’un fermier tomba dans un puits.
L’animal gémissait pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire.


Finalement, il décida que l’animal était trop vieux et que le puits devait disparaître de toute façon, et qu’il n’était donc pas rentable de récupérer l’âne. Il invita tous ses voisins à venir et l’aider. Tous se saisissent d’une pelle et commencent à enterrer le puits.


Au début, l’âne réalisa ce qui se produisait et se mit à crier terriblement. Puis, au bout de quelques secondes, à la stupéfaction de chacun, il se tut. Quelques pelletées plus tard, le fermier regarda finalement dans le fond du puits fut très étonné de ce qu’il vit.

Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui, l’âne faisait quelque chose de stupéfiant. Il se secouait pour enlever la terre de son dos et montait dessus. Pendant que les voisins du fermier continuaient à pelleter sur l’animal, il se secouait et montait dessus…


Bientôt, à la grande surprise de chacun, l’âne sortit hors du puits et se mit à trotter !

LE FERMIER ET L'OISEAU


Pendant une fraîche journée d'automne le fermier trouva un petit moineau couché sur son dos au milieu de son champ. Il arrêta sa charrue, posa son regard sur la frêle créature à plumes et demanda:


"Pourquoi te couches-tu sur le dos ainsi?
- J'ai entendu que le ciel va nous tomber dessus aujourd'hui.", répondit l'oiseau.


Le fermier gloussa de rire:
"Et je suppose que tes minuscules petites pattes vont porter le ciel?
- Chacun doit faire sa part.", répondit le petit moineau.

LA PIERRE PRECIEUSE D'UNE SAGE


Un jour, une vieille sage qui se promenait dans les montagnes trouva une
pierre précieuse au pied d’une cascade. Le lendemain, elle rencontra un
voyageur qui avait faim et partagea avec lui la nourriture qu’elle avait dans son sac. Le voyageur affamé vit la pierre précieuse dans le sac entrouvert de la vieille sage, l’admira et demanda à la sage de la lui donner.

La femme lui tendit la pierre sans aucune hésitation.
Le voyageur repartit, heureux de sa bonne fortune. Il savait que la pierre
valait assez pour le faire vivre durant toute sa vie.

Quelques jours plus tard, cependant, il revint dans les montagnes à la
recherche de la vieille sage. Lorsqu’il la trouva, il lui remit la pierre et dit :

« J’ai réfléchi. Je sais combien vaut cette pierre, mais je vous la redonne dans l’espoir que vous m’offriez quelque chose de plus précieux encore. Si vous le pouvez, donnez-moi ce que vous avez en vous qui vous a permis de me donner la pierre. »

LA FOUGÈRE ET LE BAMBOU

Un jour, je me suis avoué vaincu… J’ai renoncé à mon travail, à mes relations, à ma vie. Je suis alors allé dans la forêt pour parler avec un ancien que l’on disait très sage.

- Pourrais-tu me donner une bonne raison de ne pas m’avouer vaincu ? Lui ai-je demandé.

- Regarde autour de toi, me répondit-il, vois-tu la fougère et le bambou ?

– Oui, répondis-je.

- Lorsque j’ai semé les graines de la fougère et du bambou, j’en ai bien pris soin. La fougère grandit rapidement. Son vert brillant recouvrait le sol. Mais rien ne sortit des graines de bambou. Cependant, je n’ai pas renoncé au bambou.

- La deuxième année, la fougère grandit et fut encore plus brillante et abondante, et de nouveau, rien ne poussa des graines de bambou.

Mais je n’ai pas renoncé au bambou.

- La troisième année, toujours rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.

- La quatrième année, de nouveau, rien ne sortit des graines de bambou. Mais je n’ai pas renoncé au bambou.

- Lors de la cinquième année, une petite pousse de bambou sortit de la terre. En comparaison avec la fougère, elle avait l’air très petite et insignifiante.

- La sixième année, le bambou grandit jusqu’à plus de 20 mètres de haut. Il avait passé cinq ans à fortifier ses racines pour le soutenir. Ces racines l’ont rendu plus fort et lui ont donné ce dont il avait besoin pour survivre.

- Savais-tu que tout ce temps que tu as passé à lutter, tu étais en fait en train de faire pousser des racines ? dit l’ancien,

et il continua…

- Le bambou a une fonction différente de la fougère, cependant, les deux sont nécessaires et font de cette forêt un lieu magnifique.

- Ne regrette jamais un seul jour de ta vie. Les bons jours te rendent heureux. Les mauvais jours te donnent de l’expérience. Les deux sont essentiels à la vie, lui dit l’ancien, et il continua…

Le bonheur te rend doux. Les essais te rendent fort. Les peines te rendent humain. Les chutes te rendent humble. La réussite te rend brillant.

Si tu n’obtiens pas ce que tu désires, ne désespère pas… Qui sait, peut-être que tu es juste en train de fortifier tes racines.”

CAROTTE, OEUF OU CAFÉ


Une jeune femme va chez sa mère et lui dit que sa vie est tellement difficile qu’elle ne sait pas si elle peut continuer. Elle veut abandonner, car elle est fatiguée de se battre tout le temps. Il semble qu’aussitôt qu’un problème est réglé, un autre apparaît.

Sa mère l’amène à la cuisine. Elle remplit trois chaudrons d’eau et les place chacun sur la cuisinière à feu élevé. Bientôt, l’eau commence à bouillir.


Dans le premier chaudron, elle place des carottes, dans le deuxième, elle met des oeufs et dans le troisième, elle met des grains de café moulus. Elle les laisse bouillir sur le feu sans dire un mot.


Après 20 minutes, elle retourne à la cuisinière. Elle sort les carottes et les place dans un bol. Elle sort les oeufs et les place dans un bol. Puis elle verse le café dans une carafe.

Se tournant vers sa fille, elle dit: « Dis-moi, que vois-tu? » « Des carottes, des oeufs et du café » répond sa fille.


La femme l’amène plus près et lui demande de toucher les carottes. La fille les touche et note qu’elles sont molles et souples. La mère lui demande alors de prendre un oeuf et de le briser. La fille enlève la coquille d’un oeuf et observe qu’il est cuit dur. Finalement, la mère lui demande de goûter au café. La fille sourit quand elle goûte son arôme riche.


La fille demande alors: « Qu’est-ce que ça veut dire maman? » Sa mère lui explique que chaque objet a fait face à la même eau bouillante, mais que chacun a réagi différemment.


La carotte y est entrée forte, dure et solide. Mais après être passée dans l’eau bouillante, elle a ramolli et est devenue faible. L’oeuf était fragile avec l’intérieur fluide. Mais après être passé dans l’eau bouillante, son intérieur est devenu dur. Les grains de café moulus ont réagi de façon unique. Après avoir été dans l’eau bouillante, ils ont changé l’eau.


« Lequel es-tu? demande la mère à sa fille. Lorsque l’adversité frappe à ta porte, comment réponds-tu? Es-tu une carotte, un oeuf ou un grain de café? »

LA BAGUE DU SAGE


« Je suis venu ici, Maître, parce que je me sens tellement inutile que je ne veux rien faire. Tout le monde me dit que je suis inepte, que je ne fais rien de bien, que je suis maladroit et un peu bête. Comment puis-je m’améliorer ? Que puis-je faire pour qu’ils

m’apprécient davantage ? »


Sans le regarder, le professeur répondit:

« Je suis désolé mon garçon. Je ne peux pas t’aider parce que j’ai d’abord un problème à résoudre. Plus tard, peut-être… »

Et après une pause, il ajouta:

« Mais si tu m’aidais, je pourrais peut-être résoudre mon problème plus rapidement,

et ensuite t’aider. »

« Avec plaisir, Maître », répondit le jeune homme hésitant, se sentant à nouveau rabaissé alors que la solution à son problème avait été retardée pour la énième fois.

« Bien », poursuivi le maître.


Il enleva une bague de l’auriculaire de sa main gauche et, la tendant au garçon, il ajouta: « Prends le cheval et va au marché. Je dois vendre cette bague car j’ai une dette à payer. J’aimerais en tirer une belle somme, alors n’accepte pas moins qu’une pièce d’or. Va et reviens avec la pièce d’or dès que possible. »


Le jeune homme prit l’anneau et s’en alla. Dès qu’il arriva sur la place du marché, il commença à proposer l’anneau aux marchants qui le regardèrent avec un certain intérêt jusqu’à ce que le jeune homme ne mentionne le prix.


Lorsque le jeune homme eut mentionné la pièce d’or, certains se mirent à rire, d’autres détournèrent le regard et seul un vieil homme gentil prit la peine de lui expliquer qu’un pièce d’or était trop précieuse pour une bague. Pour l’aider, quelqu’un lui proposa une pièce d’argent et un récipient en cuivre, mais le jeune homme avait pour consigne de ne pas accepter moins qu’une pièce d’or et refusa l’offre.


Après avoir offert le bijou à toutes les personnes qu’il rencontra au marché, il devait y en avoir plus d’une centaine, il remonta sur son cheval, démoralisé par son échec,

et prit le chemin du retour.

Comme il aurait aimé avoir une pièce d’or à offrir au maître pour le soulager de ses soucis! Il aurait enfin ses conseils et son aide. Il entra dans sa chambre.


« Maître », dit-il, « je suis désolé. Je n’ai pas réussi à obtenir ce que vous demandiez. J’aurais peut-être pu obtenir deux ou trois pièces d’argent, mais je suppose que je ne peux tromper personne sur la véritable valeur de la bague.


« Ce que vous avez dit est très important, jeune ami », répondit le maître en souriant. « D’abord, nous devons connaître la vraie valeur de l’anneau.

Remonte sur ton cheval et va chez le bijoutier. Qui peut savoir mieux que lui? Dis-lui que tu souhaites vendre la bague et demande-lui combien il t’en donnerait. Mais peu importe ce qu’il t’offre, ne lui vends pas et reviens ici avec ma bague. »


Le jeune homme repartit.

Le bijoutier examina attentivement la bague à la lumière de sa lanterne, la pesa, et dit au garçon: Mon garçon, dis au maître que s’il veut vendre sa bague aujourd’hui, je ne peux pas lui donner plus de cinquante-huit pièce d’or ».

« Cinquante-huit pièces? » s’exclama le jeune homme.

« Oui », répondit le bijoutier. Je sais que si nous avions plus de temps, nous pourrions obtenir environ soixante-dix pièces d’or, mais s’il est pressé de la vendre… »


Le jeune homme se précipita vers le maître, tout excité, pour lui raconter ce qui venait

de se passer.


« Assieds-toi », dit le maître après l’avoir écouté. Tu es comme cette bague: un bijou unique et précieux. Et en tant que tel, tu ne peux être évalué que par un véritable expert. Tu ne peux pas prétendre que tout le monde soit capable de voir ta vraie valeur. »

Et ainsi, il remit la bague à l’auriculaire de sa main gauche.

LE RICHE AVARE


Il était une fois un homme très riche. Il était sans doute l'homme le plus riche de son village, mais aussi le plus avare.


Il était unique par son caractère avare, il n'avait ni femme ni employé, il exécutait lui-même tous les travaux domestiques et il était fier de ne rien dépenser.


Un jour, dans l'accomplissement de ses travaux, il tomba dans un puit et poussa un cri d'appel au secours très violent :

- A l'aide, à l'aide ! ! ! hurlait-il.


Aussitôt, son voisin le plus proche accourut et lui tendit la main en s'exclamant :

Donne-moi ta main que je te sorte du puit."


Mais l'homme détestait donner quoique ce soit, et c'est tardivement qu'il finit par tendre sa main. Ce long temps de réaction lui fut fatal. Sans doute aurait-il survécu si son voisin lui avait dit " prend ma main ".


Les sages du village retinrent que ce fut bien l'avarice qui finit par tuer le riche homme.

LA LÉGENDE DU RIZ

Au temps où la terre était jeune et toutes les choses meilleures qu'elles ne le sont maintenant, quand les hommes et les femmes étaient plus forts et d'une beauté plus grande, et le fruit des arbres plus généreux et plus sucré que ce que nous mangeons aujourd'hui, le riz, la nourriture des hommes, était d'un grain plus gros. Un grain était tout ce qu'un homme pouvait manger ; et en ces jours anciens, le mérite des gens était tel qu'ils n'avaient jamais besoin de travailler dur pour cueillir le riz, car une fois mûr, il tombait des tiges et roulait jusqu'aux villages, même dans les greniers.


Lorsqu'une année le riz fut plus gros et plus abondant que jamais, une veuve dit à sa fille : "Nos greniers sont trop petits. Nous allons les démolir et en construire de plus grands." Quand les vieux greniers furent démolis et que les nouveaux n'étaient pas encore prêts à l'emploi, le riz était mûr dans les champs.


On redoubla de hâte, mais le riz en roulant affluait vers le lieu des travaux, et la veuve, irritée, frappa un grain et cria : "Vous ne pouviez pas attendre dans les champs que nous soyons prêts ? Vous ne devez pas nous déranger maintenant

quand vous n'êtes pas voulus !"


Le riz se brisa alors en milliers de petits morceaux et déclara : "A partir de ce jour, nous attendrons dans les champs jusqu'à ce que nous soyons voulus." Et depuis, le riz est d'un grain plus petit et les gens de la terre doivent le cueillir dans les champs et le transporter jusqu'aux greniers.

CHANCE OU MALCHANCE ?


Un vieux fermier avait pour seule richesse un vieux cheval grâce auquel il labourait ses champs. Un jour le cheval s’enfuit vers les collines. Ses voisins qui le prenaient en sympathie, lui dirent : « Quelle malchance ! » et lui, répondit :

« Chance ou malchance, qui peut le dire ? ».


Une semaine plus tard, le cheval revint des collines avec un troupeau de chevaux sauvages, et les voisins félicitèrent le fermier pour sa bonne chance.

Il répondit encore :

« Chance ou malchance, qui peut le dire ? »


Puis, lorsque son fils, voulant dompter un des chevaux sauvages, fit une chute et se brisa la jambe, tout le monde pensa que c’était une grande malchance.

Le fermier, lui, se contenta de dire :

« Chance ou malchance, qui peut le dire ? »


Quelque semaines plus tard, des soldats de l’armée entrèrent dans le village, et mobilisèrent tous les jeunes gens valides pour partir en guerre. Quand ils aperçurent le fils du fermier avec sa jambe cassée, ils le dispensèrent du service.


Était-ce de la chance ? de la malchance ? Qui peut le dire ?

Le verre d'eau


Lors d’un discours devant des centaines de personnes, un vieil homme enseignait la gestion du stress à un auditoire très attentif. Quand il a levé un verre d’eau dans ses mains, tout le monde s’attendait à ce qu’il parle du verre d’eau à moitié vide ou à moitié plein. À la place, il a demandé : « Combien pèse ce verre d’eau? »

 

Les dizaines de réponses entendues variaient de 8 onces à 20 onces.

 

Il a répondu : « Le poids absolu n’a pas d’importance. Cela dépend plutôt du temps pendant lequel je tiens ce verre. Si je le tiens pendant une minute, il n’y a pas de problème. Si je le tiens pendant une heure, je ressentirai une douleur au bras. Si je le tiens pendant une journée entière, mon bras deviendra engourdi, paralysé et je serai incapable de faire

quoi que ce soit. »

 

C’est pareil pour le stress. Une situation stressante qui dure trop longtemps peut finir par épuiser celui ou celle qui la vit.

 
« Pensez à poser vos verres… »

LA CORDE INVISIBLE


Il était une fois un paysan qui se rendait au marché pour vendre sa récolte, avec 3 de ses ânes. La ville était loin et il lui faudrait plusieurs jours pour l’atteindre.

Le premier soir, il s’arrête pour bivouaquer non loin de la maison d’un vieil ermite. Au moment d’attacher son dernier âne, il s’aperçoit qu’il lui manque une corde. Si je n’attache pas mon âne se dit-il, demain, il se sera sauvé dans la montagne !
Après avoir solidement attaché les 2 ânes, il monte sur le troisième et se dirige vers la maison du vieil ermite.

Arrivé, il demande au vieil homme s’il n’aurait pas une corde à lui donner. Le vieillard avait depuis longtemps fait voeu de pauvreté et n’avait pas la moindre corde. Néanmoins, il s’adresse au paysan et lui dit:

– Retourne à ton campement et comme chaque jour, fais le geste de passer une corde autour du cou de ton âne. Pense bien à feindre de l’attacher à un arbre.

Perdu pour perdu, le paysan fit exactement ce que lui avait conseillé le vieil homme.

Le lendemain, dès qu’il fût réveillé, le premier regard du paysan fût pour son âne.

Il était toujours là !
Après avoir chargé les 3 baudets, il décide de se mettre en route, mais là, il eut beau faire, tirer sur son âne, le pousser, rien n’y fit. L’âne refusait de bouger. Désespéré, il retourne voir l’ermite et lui raconte sa mésaventure.

– As-tu pensé à enlever la corde ? lui demanda l’ermite.
– Mais il n’y a pas de corde ! répondit le paysan.
– Pour toi oui mais pour l’âne…

Le paysan retourne au campement et d’un ample mouvement, il mime le geste de retirer la corde. L’âne le suit sans aucune résistance.

Les deux moines et la Femme


En route vers leur monastère, deux moines zen s’apprêtaient à traverser un ruisseau. Ils y rencontrèrent une belle jeune femme qui désirait traverser sans mouiller sa robe et ses souliers.

Pour être serviable, l’un des moines la prit sur ses épaules et la porta sur l’autre rive.


Son camarade était furieux. Il ne dit rien sur le coup, mais il bouillonnait à l’intérieur : c’était interdit ! Un moine bouddhiste ne devait pas toucher une femme. Et non seulement il l’avait touchée, mais il l’avait également pris sur ses épaules.


Les kilomètres passèrent. Lorsqu’ils atteignirent le monastère, en franchissant la porte,

le moine en colère se retourna vers son compagnon et lui dit :


– Je vais devoir parler de cette affaire à notre Maître et tout lui raconter. Ce que tu as fait est interdit !

Le premier moine s’étonna :
– De quoi parles-tu, qu’est-ce qui est interdit ?

– L’as-tu oublié ? demanda le second. Tu as porté la jeune femme sur tes épaules !


Le premier moine rit et dit :
– Oui, je l’ai portée. Mais je l’ai laissée près de la rivière, à des kilomètres en arrière.

Mais toi, es-tu encore en train de la porter !

LA BARQUE


Un moine décida d’utiliser une barque pour s’isoler dans le silence.

Il rama pour s’éloigner suffisamment de la rive. Puis, jetta l’ancre, ferma les yeux et commença à méditer.


Après une heure de silence, son embarcation reçu un choc.

Même si ses yeux étaient toujours fermés, il en déduit qu’un bateau avait heurté le sien.


Frustré d’avoir été interrompu dans sa méditation, il ressenti une colère vive monter en lui.

Prêt à injurier celui qui l’a dérangé, il ouvrit les yeux et il constata que ce n’était qu’une barque vide qui avait frappé la sienne.


Cette embarcation s’était probablement détachée d’un quai et avait dérivé vers lui.

Le moine comprit que ce choc extérieur, somme toute anodin, avait suffi à le mettre hors de lui.


Depuis, chaque fois qu’un événement provoque sa colère, il se souvient :

« Cette rage est la mienne. L’autre n’est qu’un bateau vide. »

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